Les annonces se succèdent concernant les fermetures de nombreuses boutiques de prêt-à-porter bon marché en Suisse. Invitée dans le cadre d’un débat sur Forum, Flore Teysseire, secrétaire patronale, a rappelé les éléments suivants :

 

  • Les commerces physiques connaissent des contraintes beaucoup plus importantes que le e-commerce et l’étranger, ce qui leur permet difficilement de rester dans la course (charges très élevées, horaires d’ouverture fixes, travaux, manifestations récurrentes, politiques d’aménagement et de mobilité compliquée, etc.) ;
  • Il est évident que tous les acteurs qui vendent des produits en Suisse doivent être soumis aux mêmes règles : il en va de la question d’établir une saine concurrence pour nos entreprises mais également de protéger la population de produits dangereux (in fine, tout à un prix et il s’agit parfois de notre santé ou de notre habitat). À cet égard, Genève Commerces remercient Benjamin Roduit et Tiana Moser pour leurs interpellations éclairées au parlement fédéral ;
  • Les malls tendent à recréer des mini-villes, des lieux de vie avec une offre d’achat, de restauration et d’expérience : c’est bien la preuve que nos autorités doivent rapidement s’interroger et agir sur la question de l’attractivité des villes, qui remplissaient ce rôle jusqu’alors, avant qu’il ne soit trop tard ;
  • Tous les commerces, petits et grands, forment la diversité de l’offre et sont pourvoyeurs d’emplois. Leur interdépendance n’est plus à prouver. L’ADN de Genève Commerces en atteste et les opposer est faux et stérile ;
  • L’évolution des mœurs implique désormais aussi une consommation en ligne, qui ne disparaitra plus. Le e-commerce doit donc être complémentaire sans toutefois remplacer les commerces physiques, garants du lien social qui entretiennent nos villes. Plutôt que de s’y opposer de manière irréaliste, il faut en profiter pour capitaliser sur les atouts de nos boutiques et les renforcer : l’accueil et l’humain.

 

Revoir l’émission ici 

Retour aux articles
Retour aux articles