Les annonces se succèdent concernant les fermetures de nombreuses boutiques de prêt-à-porter bon marché en Suisse.

 

Genève Commerces a rappelé que, malgré son dynamisme, la ville de Genève n’est pas épargnée et compte elle aussi bon nombre d’arcades vides. Les points de vente physiques, pourtant base historique du commerce de détail, doivent faire face à des contraintes beaucoup plus importantes que les boutiques en ligne ou de l’étranger, ce qui permet difficilement de lutter pour rester dans la course :

 

  • Des charges élevées (loyers, personnel, électricité, commissions sur les paiements digitaux, etc.) ;
  • Des horaires imposés, plus forcément adaptés aux habitudes de consommation ;
  • Des impératifs en termes d’accessibilité pour la clientèle et d’approvisionnement pour les fournisseurs : des problématiques de mobilité, d’aménagement du territoire (parfois compliquées par des projets trop peu concertés avec les principaux intéressés) et de perturbations récurrentes qui entraînent des baisses de chiffre d’affaires importantes et parfois durables (recrudescence de travaux sur la chaussée ou de manifestations aux heures clés pour la vente) ;
  • Des emplacements définis et donc davantage d’efforts et moyens à investir afin de gagner en notoriété et d’atteindre son public ;
  • Des choix d’assortiment stratégiques en raison d’espaces de stockage limités.

 

On relève également de nombreuses incompréhensions, tant de la part de la population que des autorités, vis-à-vis des besoins, du fonctionnement d’un commerce, de l’îlot de cherté et de l’explication de nos prix suisses – bien souvent indépendants de la volonté des commerçants – ainsi que des conditions de travail des collaborateurs du secteur. Une prise d’information et une écoute plus éclairée permettraient certainement de mieux comprendre les réalités du terrain et de tordre le cou à certaines idées reçues qui en sont parfois très éloignées.

 

Face à la concurrence du e-commerce et par-delà les frontières, le risque d’une ville-dortoir plane malheureusement et il appartient tant aux commerçants, aux autorités et à la population d’en prendre conscience pour s’unir afin de réinventer et, surtout, soutenir notre commerce de proximité. Nos commerçants sont résilients, laissons les souffler, ils ne demandent qu’à pouvoir vous accueillir sereinement !

 

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